Seule femme à avoir reçu deux fois le National Book Award, Jesmyn Ward nous livre un roman puissant, hanté, d'une déchirante beauté, un road trip à travers un Sud dévasté, un chant à trois voix pour raconter l'Amérique noire, en butte au racisme le plus primaire, aux injustices, à la misère, mais aussi l'amour inconditionnel, la tendresse et la force puisée dans les racines. Jojo n'a que treize ans mais c'est déjà l'homme de la maison. Son grand-père lui a tout appris : nourrir les animaux de la ferme, s'occuper de sa grand-mère malade, écouter les histoires, veiller sur sa petite sœur Kayla. De son autre famille, Jojo ne sait pas grand-chose. Ces blancs n'ont jamais accepté que leur fils fasse des enfants à une noire. Quant à son père, Michael, Jojo le connaît peu, d'autant qu'il purge une peine au pénitencier d'état. Et puis il y a Leonie, sa mère. Qui n'avait que dix-sept ans quand elle est tombée enceinte de lui. Qui aimerait être une meilleure mère mais qui cherche l'apaisement dans le crack, peut-être pour retrouver son frère, tué alors qu'il n'était qu'adolescent. Leonie qui vient d'apprendre que Michael va sortir de prison et qui décide d'embarquer les enfants en voiture pour un voyage plein de dangers, de fantômes mais aussi de promesses...
Jesmyn Ward, née en à DeLisle, au Mississippi, est une romancière américaine.
Biographie
Issue d'une famille nombreuse, elle est la première de la fratrie à bénéficier d’une bourse pour l’université.
Elle obtient en 2005 un MFA en création littéraire à l'Université de Michigan. La même année, sa maison familiale de DeLisle est inondée à la suite de l'ouragan Katrina. La recherche d'un terrain sûr la confronte au racisme plutôt qu'à l'humanité.
Elle est professeur de création littéraire à l'Université de South Alabama à Mobile. Elle remporte à deux reprises le National Book Award : en 2011, pour son second roman, Bois sauvage (Salvage the Bones) et, en 2017, pour son troisième roman, Le Chant des revenants (Sing, Unburied, Sing).