« Leur mensonge préféré aux parents, ils viennent le soir vous dire au revoir, on est à moitié endormi et eux vous murmurent "Je serai toujours là, mon délice, mon ange de la joie douce, merveille de l'amour enchanté", ils caressent votre front, que ça rentre bien dans votre tête. Ce doit être pour cela que ça fait si mal le jour où ce n'est plus vrai, où la main d'un père ou d'une mère ne se posera plus sur le front d'un enfant que l'on n'est plus depuis longtemps. Et si cela arrive vraiment trop tôt, on est fauché net. On peut mourir et vivre longtemps. » Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n'a pas la voix d'une petite fille et ses mots sont ceux d'un mystère cruel. Que s'est-il passé pour que l'innocence se borde ainsi de noir ? Plongée vertigineuse et poétique dans l'univers de l'enfance, Je voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre trouble et éclairs de joie, ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches. Et la redoutable force du souvenir.
Isabelle Desesquelles est une auteure française née en .
Biographie
Isabelle Desesquelles a commencé sa carrière dans le cinéma et la télévision (communication - production) avant d’ouvrir une librairie à Paris dans le 6e arrondissement, puis de diriger une grande enseigne de la librairie toulousaine dans les années 2000.
Elle publie son premier roman Je me souviens chez Julliard en 2004. Suivent ensuite des romans, notamment La mer l’emportera chez Flammarion et Un homme perdu chez Naïve, qui creusent l’univers des relations familiales complexes, de la place des disparus, et la question des origines.
Un récit, Fahrenheit 2010 interroge le monde de la librairie indépendante et des chaînes de distribution.
Son roman, Je voudrais que la nuit me prenne est sélectionnée pour le prix Femina 2018 et remporte finalement le prix Femina des lycéens.